Sauvez la forêt de Fontainebleau
Le Bréau, dont les parcelles des Subsistances et le secteur qui abritait autrefois le camps du matériel du 602 ème Régiment de circulation routière, en tout une trentaine d’hectares, constitue la dernière grande friche à aménager aux confins de la ville de Fontainebleau, dans une emprise comprise entre l’ex N6 et l’école de gendarmerie motocycliste en face. Ce n’est pas une simple friche industrielle, comme dans beaucoup d’anciennes villes de garnison, qu’il faille bétonner comme si c’était la seule solution inexorable pour consolider une population. Certains élus voudraient retrouver le nombre d’habitants connus dans les années 50 ou jusqu’au début des années 90. Avec la fin de la conscription sous Jacques Chirac en 1997, les militaires, hormis les gendarmes, désertent la cité impériale. C’est plusieurs milliers de personnes en moins. On a compté près de 20 000 habitants dans les années 50-60 et encore 16 000 dans les années 70-90. Puis ça va chuter jusqu’à 15 000 jusqu’en 2005-2007. Enfin, on dénombre 14 637 habitants en 2014. Mais le retard va vite être rattrapé. Toutes les grandes propriétés possédant des parcs, le moindre terrain constructible va permettre de rebooster le chiffre de population. 15787 en 2022 et même 16 265 pour ce premier semestre 2025 !!! Mais toute médaille à son revers. La ville est fortement bétonnée. La majeure partie des trames vertes, dont des grands jardins ont disparu. Les parkings créés à partir de 1989, sous l’impulsion de l’ancien sénateur-maire, Paul Séramy sont tous très occupés. Le dernier, situé dans le quartier Boufflers, boudé au départ car jugé trop cher, est régulièrement complet. Bref ça déborde. il suffit de regarder les rues de Fontainebleau. Par exemple, la rue de France qui a un stationnement double, dans sa seconde moitié, la rue de France plus étroite. Et le boulevard Magenta avec le stationnement des bus touristiques. Une situation qui pose déjà de nombreux problèmes de partage des chaussées avec les bus, les camions et les vélos. On est aux heures de pointe et les jours de marché et bien sur le week-end, au bord de l’asphyxie. Quand une ancienne polyclinique ferme, au lieu d’étudier d’y implanter des activités économiques, on y fait encore des logements. On observe que la gare d’Avon-Fontainebleau est déjà saturée. Son parking à étages est complet tous les jours et les quelques parkings de surface situés plus bas, vont disparaître pour d’autres projets immobiliers. Le matin et le soir, on se retrouve plutôt debout qu’assis dans les trains en provenance de Paris. Si l’on continue à concentrer la ville en bétonnant des espaces en friche depuis 1997, sans aucune stratégie concrète (le projet d’un grand hôpital au Bréau a échoué en 2013), ce sera une erreur majeure. Et pourtant les élus ont eu le temps d’étudier une stratégie pour ces terrains. Mais depuis 1997, aucun projet concret d’activités économiques a vu le jour sur ce site…..Dernièrement il était même question de bétonner le quartier des Héronnières, situé en face celui du Bréau, dans le cadre d’un soit-disant « campus des arts ». Ces dernières années, seul un grand cinéma et quelques commerces ont vu le jour au bord de l’avenue du Maréchal de Villars…..A SUIVRE..