Quoi de neuf du côté des Gorges de Franchard ? Voilà quelques semaines, l’association Sauvez la forêt de Fontainebleau vous présentait le début du chantier de réaménagement et d’embellissement du site le plus fréquenté de la forêt de Fontainebleau (5000 visiteurs ou plus) à partir des beaux week-ends du printemps). D’ailleurs, ce jeudi après-midi (vacances scolaires), il est 14 h 30 quand des familles apparaissent, au pied de la Gorge de la roche qui Pleure. L’une des entrées principales pour se rendre dans le vallon des Gorges de Franchard, l’un des sites les plus abîmés du massif, où l’érosion est galopante depuis trente ans. Première bonne surprise, le travail remarquable de l’équipe des techniciens spécialisés de l’ONF anti érosion effectué depuis un mois. De belles mises en défens de chaque côté du sentier qui se rétréçit dans la partie basse de la Gorge. Les anciennes parties creusées par l’érosion ont été remplies de branches de pin. Tout autour, des petites barrières en châtaignier ou en robinier faux acacias, très résistantes. Des emmarchements en grès sont constitués également. But : casser une simple descente qui entraînait beaucoup de sable vers le bas de la gorge. Il se trouve qu’hier j’avais un rendez vous sur place pour des projets très intéressants à venir (chut !). Et on papote devant l’entrée de la gorge qui Pleure. Notre association avait demandé à l’ONF de barrer cette entrée, pour laisser la nature respirer et favoriser les flux des touristes à gauche en direction du point de vue Marie Stuart et à droite sur le plateau des gorges de Franchard, puisque la vue est en train de se dégager. Le but étant de diminuer la pression sur la gorge de la Roche qui Pleure. Cette recommandation n’a malheureusement pas été suivie. Incompréhension. A la place on a placé une toile expliquant les travaux et en tout petit en dessous : chantier interdit au public. CQFD : devant moi des dizaines de promeneurs s’y engouffrent, sans même ayant pu lire les explications. J’interpelle quelques uns et je leur recommande d’aller à droite, pour admirer la vue. Je préviens l’ONF que la toile a été arrachée par quelqu’un ou pour le vent. Pourquoi n’y a t-il personne pour surveiller ? Pourquoi dépenser des milliers d’euros pour ne pas aller jusqu’au bout du raisonnement : protéger l’intégrité du site. Je m’interroge déjà sur la pérennité des travaux entrepris. On verra ça sur la durée. Mais je suis perplexe.
Pascal Villebeuf
Président de l’association sauvez la forêt de Fontainebleau
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